Non, la transmission n’est pas le seul intérêt de l’assurance vie !

Comme tous les produits à succès, l’assurance-vie est victime d’idées reçues. En premier lieu, elle est souvent présentée à tort comme ne présentant que le seul intérêt de transmettre des fonds sans fiscalité.

Assurance vie

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Bien sûr, c'est un merveilleux outil de transmission en dehors de toute fiscalité (jusqu'à 152 500 € par bénéficiaire, y compris au bénéfice de personnes qui n'étant pas des héritiers légaux naturels, ne bénéficieraient donc pas d'abattement dans le cadre d'une succession).

Mais pas seulement. Au contraire, elle offre bien d'autres avantages. Voici les principaux.

Un outil d'épargne pour se constituer un capital faiblement taxé

Les contrats à versements programmés permettent la constitution d'un capital au terme, qui ne subira qu'une légère taxation à la sortie (au maximum 7,5 % après 8 ans), uniquement applicable au-dessus de l'abattement de 4600 € annuel (ou 9200 € pour un couple).

Un outil de placement temporaire ou à long terme peu ou pas fiscalisé

Que vous disposiez temporairement d'un capital (vente d'un bien immobilier en attente d'un réinvestissement par exemple), ou d'un capital important à faire fructifier, un contrat d'assurance vie d'au moins 8 ans d'ancienneté est l'outil idéal.

Exemple :
Vous avez vendu votre maison 200 000 €, mais le bien que vous avez racheté n'est pas disponible avant 6 mois. Avec un rendement de 2 % net de frais, votre capital placé pendant ces 6 mois vous rapportera 2 000 € hors de toute fiscalité. De quoi couvrir une partie des frais de garde-meuble et de location temporaire d'un appartement.

Faites le calcul et vous constaterez que cette solution est bien plus profitable pour vous qu'un placement direct de la somme sur un support classique (livret bancaire, compte à terme, etc.).

Pourquoi ? Cela tient à 3 raisons :

  • Mode d'imposition. Prélèvement forfaitaire à 7,5 % ou imposition sur le revenu.
  • Absence ou la faiblesse de l'imposition. (En raison de l'abattement annuel de 4600 €/9200 € par foyer fiscal).
  • Imposition à la sortie. En assurance vie, non seulement les produits sont peu ou pas imposés, mais quand ils le sont, c'est uniquement à la sortie et non annuellement comme les livrets bancaires.

Prenons un exemple concret

Une personne célibataire disposant de 100.000 € a le choix entre les placer pendant 10 ans sur une assurance vie (sans frais d'entrée) ou sur un livret bancaire. Supposons que les 2 aient un rendement identique de 2 % avant impôt.

1er cas avec l'assurance vie :

Elle ne supportera chaque année que les prélèvements sociaux à 17,2 %.Son taux d'intérêt net ressortira donc à 1,69 % [2 - (2  X 17,2%) = 1,66%]. Après 10 ans, le cumul des intérêts composés lui donnera un capital de 118245 €. Si elle décide de retirer son capital, elle paiera 7,5 % sur ses gains de 18 245 €, mais profitera de l'abattement de 4 600 €. Le capital retiré après imposition s'élèvera donc à 117 222 €. [(18 245 – 4 600) X 7,5 % = 1023 €].

2ème cas avec un placement classique :

Outre les prélèvements sociaux à 17,2 %, elle paiera chaque année un impôt sur ses gains.Imaginons par exemple qu'elle relève de la tranche à 30 %. Ses gains annuels seront donc taxés à 30 % + 17,2% = 47,2 % (ce qui reviendra à 45,67 % en déduisant la part de CSG déductible). Son rendement réel après imposition sera donc de 1,09 % [(2- (2X 45,67%)]. Ce qui au bout des 10 ans constituera un capital de 111 782 €.

Soit 5 440 € de moins que l'assurance vie (117 222 – 111 782). Ce qui représente plus de  5% de la somme investie au départ.

Assurance vie : une tirelire où puiser en cas de besoin

Des tirelires, devrions-nous écrire, car contrairement au livret A, LDD, PEA ou autre PEL dont vous ne pouvez détenir qu'un seul spécimen par personne et qui sont plafonnés chacun à un certain montant, l'assurance vie n'est ni limitée en nombre de contrats détenus, ni plafonnée par contrat.

De l'argent disponible à tout moment

Même avant 8 ans, contrairement à l'idée reçue (dans ce cas, seule la fiscalité est moins avantageuse mais décroît avec l'ancienneté) ; les retraits étant dans la majorité des cas exécutés sous 3 à 4 semaines) et sans frais.

Disponibilité par le biais :

  1. du rachat total (qui entraîne la clôture du contrat) ou partiel.
  2. de l'avance (qui maintient tous les avantages du contrat mais doit être remboursée avec intérêts dans les 3 ans). Ce qui évite d'être soumis à d'éventuels frais d'entrée si des fonds doivent réintégrer le contrat.
À noter :
De l’argent disponible à tout moment, sauf si le bénéficiaire du contrat a accepté le contrat. Dans ce cas, il faut son autorisation écrite.

Un moyen de compléter ses revenus

Par exemple une fois à la retraite, l'assurance vie est l'outil idéal pour se constituer un complément de revenus régulier par l'un des 3 modes suivants :

  • rachat partiel (au coup par coup et soumis à la fiscalité – prélèvement libératoire ou imposition sur le revenu, après abattement) ;
  • rachat partiel programmé (le montant convenu sera viré sur votre compte selon la fréquence prévue jusqu'à épuisement du montant épargné) ; cette option est souvent gratuite et peut être suspendue ou reprise à volonté. Une souplesse utile.
  • rente viagère (dont le montant sera fonction de l'âge du crédit-rentier à l'entrée en jouissance et du capital constitué) – rente imposable sur le revenu pour une fraction de son montant variant de 70 à 30 % en fonction de l'âge à l'entrée en jouissance).
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Cette rente peut être réversible sur la tête du conjoint. Par contre, en cas de décès prématuré du crédit-rentier, le versement s'arrête et le solde du capital reste acquis à l'assureur et ne bénéficie pas aux bénéficiaires désignés (sauf à prévoir un nombre d'annuités certaines).

À retenir :
Avec des performances encore acceptables au vu des produits concurrents, une sécurité pour les fonds en euros, une liquidité quasi totale (menacée cependant par la loi Sapin 2...) et une souplesse de fonctionnement (versement et retrait libres, avance, rente viagère, etc.) et surtout une fiscalité très douce passé 8 ans, l'assurance vie est loin d'être seulement un outil de transmission. C'est également un excellent moyen de placement temporaire, de constitution d'une épargne et d'un revenu complémentaire à l'âge de la retraite.