Fonctionnement de l’assurance vie

Avant de souscrire une assurance vie, il faut en connaitre le fonctionnement. Un bref rappel des éléments à connaître et des points à vérifier s’impose.

mécanisme et fonctionnement assurance vie

Compréhension de l'assurance-vie : souscripteur vs assuré

L'assurance-vie, souvent perçue comme un simple produit d'épargne, repose en réalité sur une nuance essentielle : celle de la durée de vie humaine. En souscrivant à un contrat d'assurance-vie, on entre dans une relation tripartite. D'un côté, il y a l'assureur qui s'engage à verser un capital ou une rente. De l'autre, le souscripteur, qui est la personne qui contracte et alimente le contrat. Enfin, l'assuré, dont la vie est le risque couvert par le contrat.

À noter :
le souscripteur et l'assuré peuvent être deux personnes distinctes.
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Assurance vie : Où s'adresser et précautions à prendre

Vous êtes décidé à souscrire et avez déterminé le type de contrat qui convient au but poursuivi et à votre profil d'investisseur.

A qui s'adresser pour avoir une proposition de contrat ?

Différentes solutions s'offrent à vous. Vous pouvez consulter principalement :

  • le bureau local d'une mutuelle ;
  • un agent général d'assurances ;
  • un courtier spécialisé ou non ;
  • votre conseiller bancaire ;
  • un conseiller indépendant en gestion de patrimoine ;
  • une institution de prévoyance (caisse de retraite, etc.)
  • ou souscrire en direct sur Internet.

L'obligation d'information et de conseil qui pèse sur le professionnel

Quel que soit le professionnel à qui vous aller faire appel, sachez qu'il est soumis par le code des assurances( article L.132-27) à une obligation d'information et de conseil.

Celle-ci l'oblige à informer le consommateur sur les spécificités du contrat (durée du contrat, valorisation des investissements, valeur de rachat, frais d'entrée et de gestion, etc.).

C'est pourquoi l'assureur ou son intermédiaire, doit impérativement remettre une proposition d'assurance. C'est une note d'information sur le contrat dont elle doit reprendre les principales caractéristiques.

Le professionnel a également l'obligation de faire remplir par le proposant un questionnaire destiné à le renseigner sur le profil du souscripteur, sa situation financière et patrimoniale, les objectifs poursuivis en réalisant son investissement et ses connaissances et sa pratique en matière financière.

En matière d'unités de compte, il doit bien attirer l'attention du client par une mise en garde claire sur le risque de baisse du capital investi. Ceci peut se faire notamment par le biais des Conditions Générales remises au souscripteur.

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Le délai légal de rétractation de l'assurance vie

Vous avez signé votre contrat, et après réflexion ou relecture, les conditions du contrat ne vous donnent pas entière satisfaction ou vous regrettez de vous être engagé ? Pas de panique !

L'article L.132-5-1 du Code des assurances vous accorde un délai de 30 jours calendaires pour renoncer au bénéfice du contrat et vous faire rembourser les sommes versées.

L'article L.135-5-2 précisant, lui, que l'assureur doit vous remettre impérativement, avec tous les documents d'information, un modèle de lettre de renonciation.

Si l'assureur n'a pas satisfait à son obligation en vous remettant l'intégralité des informations légales, ce délai sera prorogé jusqu'à la remise effective des documents, et pendant une période maximum de 8 ans.

Le versement de la prime

Rappelons que le contrat peut prévoir trois types de versement des primes de l’assurance vie :

  1. la prime unique ;
  2. la prime périodique (versement d'un montant identique programmé tous les mois ou les trimestres);
  3. le versement libre (laissé à l'initiative du souscripteur quand à son nombre, sa fréquence et son montant).

Quels sont les critères de choix ?

Choisir un contrat d'assurance-vie ne se fait pas à la légère. Plusieurs critères doivent guider cette décision.

  1. Le montant des versements, qu'ils soient initiaux ou récurrents, est un élément à considérer.
  2. Les frais associés au contrat, qu'il s'agisse des frais d'entrée, de gestion ou d'arbitrage, doivent être scrutés avec attention.
  3. L'offre en termes d'outils de gestion en ligne, le taux de rendement proposé, ainsi que la diversité des placements financiers disponibles sont autant de points à évaluer.
  4. L'accompagnement et les conseils offerts par l'assureur ou l'intermédiaire peuvent faire la différence.

Où et comment souscrire ?

La souscription à un contrat d'assurance-vie est une démarche qui se veut à la fois simple et encadrée. Elle peut être réalisée auprès de diverses structures : banques, compagnies d'assurances, mutuelles ou même via des plateformes en ligne.

Cela débute généralement par une phase d'information où le futur souscripteur reçoit tous les détails relatifs au contrat. Une fois la décision prise, il est nécessaire de remplir un formulaire de souscription, souvent accompagné d'un questionnaire médical. Soyez sûr, à ce moment-là, d'avoir bien saisi tous les tenants et aboutissants du fonctionnement de l'assurance vie.

À noter :
La rédaction de la clause bénéficiaire permet de désigner la ou les personnes qui bénéficieront du capital ou de la rente à la suite du décès de l'assuré.

Les objectifs patrimoniaux de l'assurance-vie

L'assurance-vie est bien plus qu'un simple outil d'épargne. Elle répond à divers objectifs patrimoniaux. Certains y voient une manière efficace de constituer et de valoriser un capital sur le long terme. D'autres la considèrent comme une solution pour obtenir des revenus complémentaires une fois à la retraite.

Enfin, elle est également perçue comme un moyen stratégique de préparer sa succession et de transmettre son patrimoine dans des conditions fiscales avantageuses.

Sortie, rachat et avance

Rappelons que si le souscripteur s'engage sur une durée minimum de 8 ans, il peut néanmoins sortir avant par le biais d'un rachat.

Il peut demander le rachat intégral ou partiel du contrat à sa convenance :

Il peut aussi demander à l'assureur de lui consentir une avance sur contrat (prêt d'une partie du capital, moyennant intérêts, et remboursement avant la fin du contrat) ;

Rappelons que la fiscalité de l'assurance vie diffère selon l'époque du rachat.

Détails sur l'approvisionnement d'un contrat

Lorsqu'il s'agit d'alimenter un contrat d'assurance-vie, plusieurs modalités sont possibles. Tout d'abord, un versement initial est généralement requis pour activer le contrat. Par la suite, le souscripteur a la liberté d'effectuer des versements libres, selon ses capacités et ses envies.

À noter :
Pour ceux qui préfèrent une régularité, des versements programmés, mensuels ou trimestriels, peuvent être mis en place, garantissant ainsi une épargne systématique.

Les frais à la charge du souscripteur

En s'engageant, le souscripteur doit être bien conscient que seront mis à sa charge différents frais pendant la durée du contrat :

  1. les frais d'entrée (retenus à la souscription – de 2 à 5 % du capital) ;
  2. les frais de gestion annuels (de 0,60 % à près de 1,5%) ;
  3. les frais d'arbitrage (sur les contrats en unités de valeur) ;
  4. les frais «cachés » ;
  5. les prélèvements sociaux perçus annuellement sur les bénéfices réalisés (15,5%);
Bon à savoir :
Les frais d'entrée sont négociables. N'hésitez donc pas à les discuter, surtout si les sommes investies sont conséquentes et, ceci d'autant que la plupart des contrats proposés sur Internet n'en comportent plus.

Que faire en cas de litige ? Les actions possibles

Produit complexe, l'assurance vie peut être source de nombreux litiges entre l'assureur et le souscripteur.

L'assureur doit notamment apporter une information régulière sur l'évolution des fonds qui lui ont été confiés et sur la valeur de rachat acquise par le contrat.

En l'absence de cette information, ou en cas de non respect de l'obligation d'information, de conseil et de mise en garde lors de la souscription, l'assuré peut se retourner contre l'assureur.

Pour ce faire, il doit respecter une procédure :

  • dans un premier temps, il doit s'adresser à son interlocuteur habituel, puis en cas de réponse insatisfaisante, il convient de se reporter aux Conditions Générales du contrat pour connaître la marche à suivre ;
  • puis, en général, saisir le responsable hiérarchique au niveau de l'assureur (à l'échelon chef de service) ;
  • ensuite, vous pouvez saisir le médiateur de l'AFA (Association Française de l'Assurance) qui est chargé de tous les litiges en matière d'assurance (saisine gratuite et possible par Internet sur le site https://www.mediation-assurance.org/ ;
  • Vous pouvez saisir le tribunal compétent (il est préférable pour le faire d'avoir l'avis du médiateur) qui varie en fonction du montant du litige ;
    • juge de proximité jusqu'à 4000 € ;
    • tribunal d'instance jusqu'à 10000 € ;
    • tribunal de grande instance à partir de 10000 € ; (nécessite un avocat)
Attention :
Ne tardez pas trop, car en matière d'assurance, toute action se prescrit par 2 ans.

La rémunération des fonds placés en assurance vie

La rémunération des fonds placés en assurance-vie dépendent des supports choisis.

Les contrats en euros

Elle est limitée du fait de la faible rémunération des fonds obligataires en euros sur lesquels sont investis les fonds.

Par contre, les capitaux sont garantis et aucune perte n'est à craindre ;

Les contrats en unités de compte ou multisupport

Basée sur des fonds investis sur des actifs plus volatiles, principalement boursiers, elle est sujette à des variations conséquentes et irrégulières. Et l'investisseur doit être bien conscient des risques de pertes existant.

Quelle fiscalité pour l'assurance-vie ?

La fiscalité de l'assurance-vie est un élément central à comprendre pour tout souscripteur. Les intérêts générés par le contrat sont soumis à l'impôt sur le revenu, mais peuvent bénéficier d'un abattement après huit ans de détention. En cas de rachat, les gains sont imposés selon un barème dégressif en fonction de la durée du contrat.

À noter :
Les contrats d'assurance-vie bénéficient d'un régime successoral avantageux. En effet, en cas de décès de l'assuré, les sommes transmises aux bénéficiaires peuvent être exonérées de droits de succession dans certaines limites.
Attention :
Il faut se tenir informé des évolutions législatives, car la fiscalité de l'assurance-vie peut être amenée à changer.

Les bénéficiaires : de l'importance de la rédaction de la clause bénéficiaire

Si le bénéficiaire du contrat d’assurance vie en cas de vie est en général le souscripteur, il est très important de bien rédiger la « clause bénéficiaires ».

En effet, de sa rédaction vont dépendre l'ordre successoral et la répartition éventuelle en cas de pluralité de bénéficiaires.

Les différentes formes de dénouement d'un contrat

Le dénouement d'un contrat d'assurance-vie peut intervenir dans diverses situations. Si le contrat arrive à son terme, ou si le souscripteur décide de le clôturer. Dans ce cas, le souscripteur peut opter pour un rachat total ou partiel (voire plus haut dans l'article), lui permettant de récupérer tout ou partie de son épargne.

Une autre option est la sortie en rente, offrant un revenu régulier. En cas de décès de l'assuré, le contrat se dénoue au profit des bénéficiaires désignés, qui recevront le capital ou la rente selon les modalités prévues.

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