Environ 40 % des seniors ont déjà souscrit un contrat d’assurance obsèques. Il permet, en cas de décès, d’éviter tout souci financier à son entourage et, dans certains cas, de prévoir le déroulement de ses funérailles. Mais, avant de signer le contrat, il faut prendre garde à deux éléments : les frais liés au contrat et la question de la revalorisation du capital.
Assurance obsèques : méfiez-vous des frais divers et de la revalorisation du capital
De nombreuses dépenses supplémentaires
Vous pensez peut-être que, vos cotisations payées, vous n'avez, au titre de votre contrat d'assurance obsèques, aucune dépense supplémentaire à prévoir. Ce serait une erreur. En effet, la plupart des assureurs vous facturent, en plus du versement de vos primes, des frais divers.
L'assureur ne va pas insister sur ces dépenses et vous n'en trouverez pas mention, la plupart du temps, dans les plaquettes d'information ou même le contrat. Pour les découvrir, il vous faut lire avec attention les conditions générales d'utilisation, ou CGU.
Cette difficulté à trouver les renseignements nécessaires a d'ailleurs conduit l'organisme chargé de contrôler le secteur des banques et des assurances à déplorer, dans ce domaine, un manque d'information à l'égard des usagers.
De nombreux assureurs prélèvent ainsi, à l'ouverture du contrat, des frais d'entrée. Des frais spécifiques sont également prévus pour assurer la gestion de votre contrat. D'autres sont prélevés au moment du versement des cotisations, ou en cas de rachat du contrat, si vous décidez d'y mettre un terme.
L'ensemble de ces frais est loin d'être négligeable. Les spécialistes de l'assurance les évaluent à environ 10 % du montant du capital.
La question de la revalorisation du capital
Il s'agit là d'un point essentiel. L'un de vos principaux objectifs, en souscrivant un contrat d'assurance obsèques, est d'assurer le financement de vos funérailles, ce qui vous permet de décharger vos proches de tout souci financier.
Encore faut-il, pour cela, que le capital prévu soit suffisant. Il faut donc qu'il soit revalorisé de manière régulière, faute de quoi, et compte tenu d'une augmentation probable des prix des prestations funéraires, la somme versée ne permettra peut-être pas de financer l'ensemble des obsèques.
Si la revalorisation du capital n'est pas suffisante, l'assuré peut être amené à cotiser à perte.
Depuis 2014, cette revalorisation du capital d'un contrat d'assurance obsèques est obligatoire. Elle est rendue possible par les bénéfices que l'assureur retire du placement du capital sur les marchés financiers.
Une absence de revalorisation est donc une pratique illégale. Si, de ce fait, les assureurs respectent cette obligation, beaucoup d'entre eux ne réévaluent le capital que de manière minime.
Par conséquent, il se peut qu'une telle revalorisation ne soit pas suffisante pour assurer, le moment venu, le financement des obsèques. Il faut donc lire la clause du contrat traitant de cette réévaluation du capital, ainsi que les conditions générales d'utilisation, qui donnent d'utiles précisions à cet égard.
Il est rare que l'assureur aborde cette question de lui-même ; s'il le fait, il peut ne pas vous donner toutes les informations nécessaires. C'est pourquoi il ne faut pas hésiter à l'interroger à ce sujet.