Bien choisir et optimiser votre assurance vie

En France, l’assurance vie reste l’un des placements préférés des épargnants. Adaptée à tous les profils, à chaque étape de la vie (du jeune actif au senior) et offrant des avantages fiscaux importants, elle suscite un regain d’intérêt pour les placements long terme. Mais avant de vous lancer, prenez le temps de définir vos projets, votre horizon de placement et vos objectifs : « Quels sont mes projets, de combien de temps je dispose et pour quelles finalités ? ». Ce guide vous aidera à faire les bons choix, à découvrir toutes les options disponibles, ainsi qu’à tirer parti des meilleures stratégies d’optimisation.

assurance vie à la loupe

L’assurance vie : un atout financier à chaque étape de la vie

Qu’il s’agisse de se constituer une épargne disponible pour réaliser un projet immobilier quand on est jeune, de diversifier son patrimoine en pleine activité, ou d’assurer une transmission facilitée et fiscalement avantageuse en tant que senior, l’assurance vie sait s’adapter à votre âge et à vos ambitions. L’assurance vie se positionne comme un outil de choix pour répondre à ces attentes, notamment en optant pour un contrat d'assurance vie en ligne.

Les contrats d’assurance vie sont distribués par divers acteurs (banques, assureurs, courtiers, pure players internet), chacun proposant des interfaces, des niveaux de frais et des gammes de supports différents.

Prenez le temps d’examiner la solidité financière de l’assureur, la fluidité de l’interface et l’accès à un conseiller, d’autant plus que l’on observe un regain d’intérêt pour les placements long terme, car un mauvais choix dès le départ complique les changements par la suite. En effet, transférer un contrat vers un autre assureur est pratiquement impossible, mieux vaut donc choisir une offre solide et évolutive dès le premier coup.

Pourquoi souscrire une assurance vie ?

Véritable couteau suisse financier, l’assurance vie remplit plusieurs objectifs :

  • Constituer une épargne progressive, grâce à des versements réguliers, modifiables à tout moment. Même de petits montants réguliers finissent par se transformer en un capital conséquent.
  • Optimiser sa fiscalité : après 8 ans, profitez d’abattements annuels sur les gains (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple), et ce droit se renouvelle chaque année. Vous pouvez ainsi fractionner vos retraits sur plusieurs années pour maximiser l’avantage.
  • Préparer la transmission patrimoniale : le conjoint ou partenaire de PACS est toujours exonéré. Avant 70 ans, un abattement de 152 500 € par bénéficiaire s’applique, après 70 ans, 30 500 € au total (mais le conjoint reste exonéré). Pour encore plus d’efficacité, il est possible de personnaliser la clause bénéficiaire (démembrement, clauses à tiroir, quasi-usufruit) afin d’adapter la transmission à vos objectifs familiaux et fiscaux.
Attention :
Même après 70 ans, il est possible de continuer à verser sur votre assurance vie. Les règles fiscales changent, mais il n’y a pas de limite d’âge pour alimenter votre contrat. Et si votre contrat actuel ne vous convient plus, pensez à vérifier si un transfert vers un autre contrat du même assureur est possible, afin de conserver l’antériorité fiscale. C’est plus difficile de basculer vers un autre assureur, mieux vaut anticiper dès le début.

Comment choisir le bon contrat ?

1. Comparer les frais

Les frais impactent directement le rendement. Voici ce à quoi prêter attention :

  • Frais sur versement : souvent négociables, voire absents chez des acteurs en ligne.
  • Frais de gestion : plus faibles en ligne (souvent <1%) que chez les acteurs traditionnels.
  • Frais d’arbitrage : parfois offerts une fois par an. Vous pouvez utiliser ce cadeau pour sécuriser vos plus-values, par exemple, en transférant des gains d’unités de compte (UC) vers le fonds en euros. De plus, certains contrats proposent des arbitrages automatiques et gratuits sous forme d’options (sécurisation des gains, dynamisation du rendement).
Bon à savoir :
Depuis le 1er juin 2022, les assureurs doivent afficher un tableau clair des frais. C’est l’occasion de passer la loupe sur tous les coûts, y compris les frais internes aux unités de compte (SCPI, OPCI, ETF, private equity, produits structurés, etc.) et de choisir un contrat plus transparent et compétitif.

2. Opter pour un fonds en euros attractif

Les fonds en euros garantissent votre capital et bénéficient d’un effet de cliquet, ce qui signifie que tout gain chaque année est acquis définitivement. Vérifiez la composition du fonds : obligations, immobilier, diversification en actions ? De bons fonds en euros peuvent aussi intégrer une dimension responsable (alignement sur les Accords de Paris), ce qui peut être un plus.

Exemple :
Certains assureurs comme SOGECAP ont servi en 2023 un taux moyen attractif (3,31 %), ce qui est rare et précieux dans un contexte de taux bas. Pensez également à la loi Sapin 2, qui peut influer sur la garantie de liquidité, poussant les assureurs à limiter la part en fonds euros ou à exiger un pourcentage minimal en UC.

3. Diversifier avec les unités de compte (UC)

Les UC permettent d’investir sur des supports variés : actions, obligations, immobilier (SCPI, OPCI, SCI), ETF, private equity, produits structurés, etc. Cette diversité n’est pas toujours égale d’un contrat à l’autre. Un contrat « en architecture ouverte » vous offrira un choix beaucoup plus large que les contrats mono-support. En investissant progressivement (vers. programmés), vous lissez les risques.

Bon à savoir :
Certains contrats obligent à investir un pourcentage en UC pour accéder au fonds en euros, ou bonifient le taux du fonds en euros si vous acceptez de mettre une partie en UC.

4. Plusieurs contrats pour plus d’avantages

Vous pouvez détenir plusieurs contrats d’assurance vie. C’est utile pour diversifier encore plus, profiter de plusieurs fonds en euros, ou adapter chaque contrat à un objectif (préparer la retraite, financer un projet immobilier, transmettre à tel ou tel bénéficiaire). De plus, répartir votre épargne sur plusieurs assureurs peut augmenter la garantie de l’État (70 000 € par assureur) en cas de faillite. Vous pouvez ainsi cumuler les atouts de différents contrats sans limite.

Les stratégies pour optimiser votre contrat

1. Épargner régulièrement

Programmer des versements automatiques permet de lisser les risques sur les UC et de constituer un capital progressivement. Ces montants sont ajustables et révisables. Même de petites sommes régulières finissent par produire un capital conséquent. De plus, vous pouvez modifier, suspendre, ou augmenter vos versements à volonté, sans contrainte.

2. Sécuriser vos plus-values

En cas de hausse importante des UC, transférez vos gains vers le fonds en euros pour les protéger. Souvent, un arbitrage gratuit annuel est proposé. Ainsi, vous mettez à l’abri ce que vous avez gagné, en évitant de tout reperdre en cas de retournement de marché.

3. Maximiser les abattements fiscaux

Après 8 ans, profitez de l’abattement fiscal annuel de 4 600 € pour une personne seule (9 200 € pour un couple).

Exemple :
Si vous avez un gain important, fractionnez vos retraits sur deux années ou plus pour bénéficier deux fois de l’abattement, réduisant l’impôt.
Attention :
Le conjoint ou partenaire de PACS est toujours exonéré, ce qui reste un atout majeur pour la transmission.

4. Soigner la clause bénéficiaire

Une clause bénéficiaire personnalisée garantit une transmission conforme à vos souhaits. Vous pouvez même démembrer la clause (quasi-usufruit), utiliser des clauses à tiroir, etc., pour optimiser la fiscalité et répondre à des situations familiales complexes. N’hésitez pas à consulter un professionnel pour tirer le meilleur parti des options disponibles.

Bon à savoir :
Conservez vos documents et actualisez les coordonnées des bénéficiaires. Au décès, le service Agira (agira.asso.fr) peut aider à retrouver un contrat non réclamé, évitant qu’un capital reste bloqué.

5. Penser long terme et comprendre les risques

L’assurance vie est un placement à moyen-long terme. Comprenez les risques avant d’investir, surtout sur les UC. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel. Si votre contrat ne convient plus, vous pouvez envisager un transfert interne chez le même assureur ou, à défaut, en racheter un et en souscrire un meilleur. Après 70 ans, il est souvent plus avisé de conserver son contrat actuel pour préserver l’antériorité fiscale et continuer à l’alimenter en toute simplicité.

FAQ : Vos questions sur l'assurance vie

Quelles sont les différences entre fonds en euros et unités de compte ?

Les fonds en euros garantissent le capital investi, un « effet de cliquet » figeant les gains. Les UC, plus risquées, offrent un potentiel de rendement supérieur, avec la possibilité d’investir sur des supports variés (immobilier, actions, obligations, ETF, private equity…), mais sans garantie de capital. L’idéal est de panacher en fonction de son profil de risque et de son horizon.

Est-il possible d’avoir plusieurs contrats ?

Oui, sans limite. Avoir plusieurs contrats permet de diversifier : l’un pourra offrir un fonds euros exceptionnel, l’autre une large gamme d’UC exotiques. On peut aussi adapter les contrats à différents projets (préparer la retraite, financer les études des enfants, transmettre à un bénéficiaire précis).

Certains choisiront plusieurs contrats chez des assureurs différents, augmentant la diversité et la garantie cumulée en cas de faillite.

Que faire si mon contrat actuel ne me convient plus ?

Vous pouvez tenter un transfert vers un autre contrat chez le même assureur pour conserver l’antériorité fiscale. Si ce n’est pas possible, rachetez-le et souscrivez un nouveau contrat mieux adapté (frais moindres, plus d’UC, meilleure interface, etc.). Faites-le si possible avant 70 ans, sauf si vous avez déjà un bon contrat, car l’antériorité fiscale est un atout précieux. Pour les nouveaux versements après 70 ans, la fiscalité diffère, mais cela ne doit pas vous empêcher de continuer à épargner.

Quels sont les avantages fiscaux après 70 ans ?

Les versements après 70 ans bénéficient d’un abattement global de 30 500 € pour l’ensemble des bénéficiaires, en plus des règles successorales classiques. Le conjoint ou partenaire de PACS reste exonéré.

Attention :
Cette règle moins favorable ne signifie pas qu’il faille arrêter d’épargner après 70 ans. Il est toujours possible d’investir et de retirer librement. Simplement, anticipez ces conséquences fiscales lors de vos choix.