Une succession, la vente de biens immobiliers ou le gros lot au tirage du loto, et vous voilà à la tête d’un million d’euros. Le moins qu’on puisse dire est qu’il s’agit d’une somme très coquette. Mais qu’allez-vous faire de ce pactole ? Repérer un investissement fructueux n’est pas une mince affaire, surtout si vous n’avez pas de connaissances particulières en la matière. Voilà quelques conseils pour vous aider à trouver des placements intéressants lorsque l’on est à la tête d’un million d’euros.
Comment placer 1 million d’euros ?
1. Placez votre argent dans l'immobilier
La pierre est généralement considérée comme un investissement rentable et sécurisé. Ainsi, vous pouvez acheter une très belle villa pour y vivre. Même si la possession d'un bien immobilier génère des frais spécifiques, liés aux travaux d'entretien, aux charges de copropriété, si c'est un appartement, ou au paiement de la taxe foncière, vous n'aurez plus de loyer à payer.
C'est une solution idéale pour préparer sa retraite, sans oublier que ce bien peut être transmis à vos enfants. Avec votre million d'euros, vous pouvez aussi acheter des biens destinés à être loués.
Cet investissement locatif peut vous valoir des avantages fiscaux. Le dispositif Pinel vous permet ainsi de profiter de déductions notables, à condition, notamment, que le bien soit neuf, qu'il soit loué durant une certaine période et soit situé dans une zone spécifique.
Si vous louez des chambres meublées dans une résidence d'étudiants ou une maison de retraite, par exemple, vous bénéficiez de la réduction d'impôt offerte par la loi Censi Bouvard. D'autres dispositifs de défiscalisation sont prévus en cas d'investissement locatif.
Mais vous pouvez aussi bénéficier du statut de Loueur en meublé non professionnel, ou LMNP. En louant un bien meublé, destiné à servir de résidence principale, vous profitez, grâce à ce statut, d'une fiscalité avantageuse et de la possibilité de récupérer la TVA, sous certaines conditions.
Enfin, vous pouvez investir dans une Société de placement civil immobilier, ou SCPI. Cette société se charge de l'achat du parc immobilier, du choix des locataires et de la perception des loyers. Ainsi, en achetant des parts de SCPI, vous touchez des loyers réguliers et vous épargnez les soucis de gestion.
2. La solution de l'assurance-vie
L'assurance-vie demeure le placement préféré des Français. Cette faveur s'explique par les nombreux avantages de cette solution d'épargne.
En premier lieu, le capital qu'on peut y placer n'est pas plafonné. Aussi pouvez-vous, si vous le souhaitez, investir votre million d'euros dans une assurance-vie ou répartir cette somme entre plusieurs contrats.
Par ailleurs, cet argent est disponible à tout moment. Contrairement à ce que l'on entend dire parfois, il n'est jamais bloqué. Cependant, il n'est pas conseillé, pour des raisons fiscales, de retirer de l'argent de son assurance-vie avant 8 ans.
Autre avantage : une fiscalité intéressante. Celle-ci ne porte pas sur le capital investi, mais sur les rachats, c'est-à-dire les retraits. Pour les contrats signés avant le 27 septembre 2017, les retraits peuvent être soumis à l'impôt sur le revenu ou à un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL).
L'assurance-vie se signale aussi par la diversité de ses supports. Ainsi, vous pouvez investir votre argent dans des fonds en euros. Ils sont en général plus sûrs, mais d'un rendement souvent assez faible. Certains préfèrent les fonds en unités de comptes, composés d'actions, d'obligations ou d'autres valeurs. S'il comporte une part de risque, un tel investissement est plus rentable.
Enfin, l'assurance-vie, qui ne fait pas partie de l'actif successoral, est également exonérée de droits de succession. Elle peut donc être transmise, dans des conditions très favorables, au(x) bénéficiaire(s) désigné(s).
3. Investir son argent sur les marchés financiers
Même si vous ne voulez pas risquer toute votre fortune dans les transactions boursières, vous pouvez en investir une partie sur les marchés financiers. Le risque encouru, avec ce type de placement, est à la hauteur du rendement escompté.
Il ne faut donc pas se lancer tête baissée dans des transactions qui peuvent se traduire par des bénéfices substantiels comme par des pertes non négligeables.
Par conséquent, il convient de se renseigner sur les spécificités de ce type d'opérations, auprès d'un courtier ou d'une banque, qui, en tant que professionnels, peuvent vous conseiller sur l'opportunité d'un ordre de vente ou d'achat sur ces marchés.
Il faut aussi définir votre objectif en recourant à ce type d'investissement. S'agit-il de faire fructifier votre épargne à plus ou moins court terme ou d'amasser, sur un temps plus long, un capital destiné à financer certains projets ?
Vous devrez aussi choisir sur quel marché financier vous voulez investir votre argent. Comme son nom l'indique, le marché des actions voit s'échanger des actions, alors que le marché obligataire est réservé aux obligations. Mais le forex, où s'achètent et se vendent des devises, peut aussi vous intéresser.
Le Plan d'épargne en actions, ou PEA, qui permet d'acquérir des actions, est un produit d'épargne intéressant, d'autant qu'il profite d'une fiscalité avantageuse. Les PEA sont plafonnés, mais vous pouvez en ouvrir deux, ce qui vous permet de placer, dans de très bonnes conditions, une partie de votre million d'euros.
4. Pensez au capital-investissement
Ce type d'investissement, qu'on appelle aussi "private equity", permet de placer son argent dans les entreprises. On peut ainsi faire fructifier son argent, tout en contribuant à l'essor de l'économie nationale.
Un tel investissement se présente sous plusieurs formes :
- Le fonds commun de placement dans l'innovation (FCPI). Les actifs composant ce fonds doivent provenir, à hauteur d'au moins 60 %, d'entreprises situées dans l'Espace économique européen (EEE), qui comprend 30 pays. L'activité des sociétés concernées, qui doivent avoir moins de 2.000 salariés, doit se signaler par son caractère innovant.
- Le fonds d'investissement de proximité (FIP). Comme son nom le laisse supposer, ce fonds regroupe des actifs appartenant à des entreprises situées dans une région nettement circonscrite. Par ailleurs, elles doivent employer moins de 250 salariés et avoir un chiffre d'affaires annuel inférieur à 50 millions d'euros.
- Le fonds commun de placement à risque (FCPR). Le portefeuille de l'investisseur intéressé par ce fonds doit être constitué d'au moins 50 % de titres non cotés, c'est-à-dire qui ne se négocient pas sur un marché boursier.
- Le fonds professionnel spécialisé. Comme son nom l'indique, ce fonds est mis à la disposition des professionnels, qui y voient souvent un véhicule d'investissement commode et rentable.
En choisissant l'un de ces fonds, l'investisseur privilégie telle ou telle stratégie. Pour certains, il s'agit d'aider de jeunes entreprises innovantes, d'autres préférant financer la recherche-développement d'une société ou favoriser sa restructuration.
De l'avis des experts, comme vous pouvez le constater en cliquant ici, ce capital-investissement se signale par sa bonne rentabilité. Vous pouvez donc lui consacrer au moins une partie de votre fortune.